Le résumé :
Quel rapport peut-il bien y
avoir entre un dessinateur de comics, une devineresse
indienne, un patient atteint d'hypermnésie et un tueur aux
desseins mythologiques...
En apparence aucun...
Si ce n'est que lorsque Cassandre, la prophétesse, annonce à
Arthur White, l'auteur de La bataille des forts, que
sa fille Jenny court un grand danger, et que celle-ci se fait
assassiner peu après, le dessinateur plonge dans les abîmes de
la dépression. Interné, il fait la rencontre de Pharos Narrow,
un patient dépassé par sa mémoire infaillible qui, touché par
la douleur de son nouvel ami, va déployer l'étendue de ses
facultés mentales pour retrouver l'assassin.
Tandis que l'insaisissable Allan Nero, héros de sa propre
odyssée, poursuit son macabre périple à travers les
États-Unis, il ne se doute pas que le trio va se lancer dans
un jeu de pistes et stopper son voyage.
Polar à la poésie froide et sombre, "La bataille des forts" renouvelle le genre du roman noir.
Polar à la poésie froide et sombre, "La bataille des forts" renouvelle le genre du roman noir.
Mon avis :
Je pense que dès que l'on
referme ce livre, on peut se rendre compte à quel point il est
vraiment noir. Guillaume Gonzales nous offre dans son premier
roman un polar noir comme le jais avec une mise en scène
folklo, des personnages intéressants à suivre, et un humour
noir bien mené. Souvenez-vous, dans Les gens sont méchants
de Ricardo Salvador, j'avais eu beaucoup de plaisir à lire et à découvrir ce roman dans ses multiples facettes même s'il brillait
dans la noirceur poétique de l'auteur et de la descente aux
enfers du personnage. Eh bien, j'ai retrouvé ce plaisir
morbide chez Kyklos. Comme quoi
l'idée de tout miser sur celui-ci est absolument excellente et
révolutionne en quelque sorte les romans qui ont de
magnifiques couvertures mais qui s'annoncent comme d'amères
déceptions après les avoir lus.
Au début de l'histoire, après
avoir passé les cinquante premières pages, j'ai de suite
accroché à l'histoire. Le fait que l'on se retrouve dans une
atmosphère similaire à Salvador m'a encouragé à découvrir ce
roman. J'avoue que le style m'a semblé assez étrange au début
(idem aussi pour S) j'avais beaucoup de mal à comprendre
(profusion de mots étranges, avec une syntaxe folklorique mais
qui a tout de même un sens), mais après tout s'est fluidifié
et j'ai une nouvelle fois agréablement immergé dans un polar
de chez Kyklos.
Ce qui m'a beaucoup surpris aussi c'est quand l'auteur résume de "petites actions" sans approfondir mais juste en donnant l'impression que le moment est passé et voilà.
Quand j'ai vu les différents
personnages, je me suis dit "encore quelque chose qui sort de
l'ordinaire". Comme d'habitude des personnalités qui sortent
du lot des stéréotypes, certains protagonistes très étranges
et difficiles à cerner (notamment le meurtrier). D'ailleurs
j'ai eu beaucoup de mal à me l'imaginer. Ce personnage, qui
est tout de même important dans l'histoire, n'est pas assez
approfondi du fait que l'auteur reste assez vague et
mystérieux à son sujet sans nous en apprendre beaucoup plus
sur ce personnage. J'ai eu beaucoup de mal à le lire notamment
quand il fait son serial killer. Déjà le fait qu'il tue de
sang-froid m'a assez refroidi mais en plus que l'auteur
n'explique pas réellement ce qu'il ressent quand il commet ses
actes, c'est juste frissonnant.
Concernant les thèmes abordés,j'ai eu beaucoup de plaisir à retrouver la célébrité. Le fait
qu'Arthur White le dessinateur de comics et en particulier de
La bataille des forts sa plus grande réussite nous dévoile l'envers du décors de son métier. Ce thème-là, qui est assez récurrent dans
les polars, est bien abordé dans ce roman. Ce que je veux dire
par là, c'est que le sujet est traité d'une manière différente
(A.W n'est pas un dessinateur très heureux, le plus riche du
monde etc., au contraire il est assez morose et devient triste
dès qu'il apprend le meurtre de sa fille) ce qui est encore un
bon point positif pour sortir du lot.
Dans ce livre on suit Arthur White, un dessinateur de comics connu pour sa grande réussite de la saga La bataille des forts qui va connaître le meurtre de sa fille pendant qu'il est absent. C'est un jeune, Allan Nero, fan de A.W. qui un jour s'est rendu au domicile du dessinateur pour réclamer un autographe. L'artiste étant absent, sa fille met au courant Allan d'une façon assez virulente. Décidant de ne pas se laisser faire, celui-ci décide de la tuer au péril de sa vie. Quand la nouvelle remonte aux oreilles du dessinateur, celui-ci va tenter le tout pour le tout pour se venger de la mort de sa fille, accompagné de ses amis ainsi que d'une jeune femme Cassandre, qui auparavant avait réclamé à Arthur de lui faire un jeu de cartes de Tarot pour ses numéros de voyance. Une poursuite qui pourrait faire regretter l'acte du serial killer.
A la fin on a le droit à la grande subtilité de l'auteur (comme avec Les gens sont méchants). C'est ce qui fait le charme de
ce polar ; on est plongé dans l'indécision.
Pour l'esthétique, après avoir lu 2 romans de cet éditeur qui m'ont beaucoup plu, je dirais que l'on ne peut pas lui en vouloir juste parce que les couvertures sont en noir et blanc. J'en ai discuté avec l'éditrice d'ailleurs et cette action est volontaire pour un accord de sobriété avec les romans, préférant privilégier le contenu plutôt que l'esthétique. J'adhère complètement à cet agissement même si au départ l'aventure Kyklos ne me tentait pas plus que ça étant donné ce point "péjoratif" (je suis heureux de ne pas être resté sur ce jugement). Sinon en ce qui concerne le livre, la police d'écriture est dans le style BD (Mangal - au départ ça m'a un peu surpris vu qu'avec Les gens sont méchants c'était Garamond), mais on ne s'arrête pas sur ça bien évidemment, quand on y réfléchit elle rentre parfaitement dans le cadre de l'histoire.
Les points positifs : une intrigue délirante, un renouveau sur les thèmes stéréotypes (la célébrité), de l'humour, des personnages dotés de caractères et personnalités bien différents.
Les points négatifs : un manque d'approfondissement pour certains personnages notamment pour le serial-killer qui est quand même important dans l'histoire, quelques évènements saccadés par de simples phrases, un style d'écriture où l'on peut décrocher à tout moment selon ce qui se passe dans l'histoire.
En conclusion, c'est toujours un bonheur de plonger à nouveau dans du Kyklos. Même si je n'ai pas encore déniché de coups de cœur pour le moment de cette maison d'édition, les romans ne se ressemblent pas, chaque fois c'est de très bonnes lectures sans qu'on puisse s'en détacher, avec de l'humour toujours autant noir mais bien employé et une intrigue menée avec brio avec toujours des personnalités flamboyantes.
Il y a des points positifs et négatifs dans ce roman mais il n'empêche que j'ai passé d'agréables moments et que j'ai retrouvé mon plaisir de la dernière fois.
Concernant les thèmes abordés,
Dans ce livre on suit Arthur White, un dessinateur de comics connu pour sa grande réussite de la saga La bataille des forts qui va connaître le meurtre de sa fille pendant qu'il est absent. C'est un jeune, Allan Nero, fan de A.W. qui un jour s'est rendu au domicile du dessinateur pour réclamer un autographe. L'artiste étant absent, sa fille met au courant Allan d'une façon assez virulente. Décidant de ne pas se laisser faire, celui-ci décide de la tuer au péril de sa vie. Quand la nouvelle remonte aux oreilles du dessinateur, celui-ci va tenter le tout pour le tout pour se venger de la mort de sa fille, accompagné de ses amis ainsi que d'une jeune femme Cassandre, qui auparavant avait réclamé à Arthur de lui faire un jeu de cartes de Tarot pour ses numéros de voyance. Une poursuite qui pourrait faire regretter l'acte du serial killer.
A la fin on a le droit à la grande subtilité de l'auteur (comme avec Les gens sont méchants)
Pour l'esthétique, après avoir lu 2 romans de cet éditeur qui m'ont beaucoup plu, je dirais que l'on ne peut pas lui en vouloir juste parce que les couvertures sont en noir et blanc. J'en ai discuté avec l'éditrice d'ailleurs et cette action est volontaire pour un accord de sobriété avec les romans, préférant privilégier le contenu plutôt que l'esthétique. J'adhère complètement à cet agissement même si au départ l'aventure Kyklos ne me tentait pas plus que ça étant donné ce point "péjoratif" (je suis heureux de ne pas être resté sur ce jugement). Sinon en ce qui concerne le livre, la police d'écriture est dans le style BD (Mangal - au départ ça m'a un peu surpris vu qu'avec Les gens sont méchants c'était Garamond), mais on ne s'arrête pas sur ça bien évidemment, quand on y réfléchit elle rentre parfaitement dans le cadre de l'histoire.
Les points positifs : une intrigue délirante, un renouveau sur les thèmes stéréotypes (la célébrité), de l'humour, des personnages dotés de caractères et personnalités bien différents.
Les points négatifs : un manque d'approfondissement pour certains personnages notamment pour le serial-killer qui est quand même important dans l'histoire, quelques évènements saccadés par de simples phrases, un style d'écriture où l'on peut décrocher à tout moment selon ce qui se passe dans l'histoire.
En conclusion, c'est toujours un bonheur de plonger à nouveau dans du Kyklos. Même si je n'ai pas encore déniché de coups de cœur pour le moment de cette maison d'édition, les romans ne se ressemblent pas, chaque fois c'est de très bonnes lectures sans qu'on puisse s'en détacher, avec de l'humour toujours autant noir mais bien employé et une intrigue menée avec brio avec toujours des personnalités flamboyantes.
Il y a des points positifs et négatifs dans ce roman mais il n'empêche que j'ai passé d'agréables moments et que j'ai retrouvé mon plaisir de la dernière fois.
Très bon polar !
Informations : paru le 31 mars 2010 aux éditions Kyklos au prix de 19€ contenant 292 pages disponible avec le coffret "Le jeu de Cassandre" de jeu de tarot au prix de 48€ pour plus d'informations vous pouvez consulter cette page
Super chronique Jojo, ce livre m'a l'air super! (:
RépondreSupprimerTrès bonne chronique. Tu me donnes envie de découvrir les romans que publient cette édition. Je trouve le concept de couverture sobre intéressant et intelligent. La couverture ne fait pas un livre. Parfois le contenu est médiocre alors que la forme sublime. J'essaie de ne jamais me baser sur une couverture mais plus sur la quatrième de couverture et sur les critiques. Tu as contacté les éditeurs pour ce partenariat ?
RépondreSupprimerBonne semaine livresque Jotman :)
@Hidile : Merci beaucoup :) Oui tu pourras voir les maisons d'éditions partenaire avec mon blog dans l'onglet "partenaires". J'ai d'ailleurs d'excellents rapports avec l'éditrice que j'apprécie beaucoup ^^ Merci bonne semaine à toi aussi ! Je viens de voir que tu as un blog grâce à ton commentaire et tu sais quoi ? Je vais le suivre bien sûr ! Gros Bisous ! Jojo.
RépondreSupprimerDe rien. Je vais voir ça maintenant. Merci de suivre mon blog. J'espère qu'il te plaira. À bientôt. ^^
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