Isidore Tiperanole et les trois lapins de Montceau-les-Mines de Pierre Thiry

Titre : Isidore Tiperanole et les trois lapins de Montceau-les-Mines

Auteur : Pierre Thiry

Editeur : Books on Demand (auto-édition)

Prix : 11€

Pages : 68

Type : conte pour enfant

Date de parution : 2 août 2011

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Ma note :


Le résumé :

♣ A cette époque, Montceau-les-Mines était bien différent d'aujourd'hui.

 - Oui, on sait déjà tout ça !!! répondrez-vous.  C'était la campagne, il n'y avait personne à part quelques lapins, il ne se passait rien du tout...

♣ Ce n'est pas si simple, il se passait même bien des choses. Il y avait Arthur, Theobald et Justin, il y avait aussi la belle Ermelinde, il y avait encore... Isidore, il y avait enfin...

♣ Mais je ne vais pas vous raconter toute l'histoire maintenant, il faut aussi lire Isidore Tiperanole et les trois lapins de Montceau-les-Mines et vous apprendrez des choses qui vous étonneront peut-être.

 ♣ Un conte pour enfants de Pierre Thiry (l'auteur de «Ramsès au pays des points-virgules») illustré par Myriam Saci.

Mon avis :

Petite nouveauté sur le blog, puisque je n'ai jamais chroniqué de roman de ce genre. Isidore Tiperanole et les trois lapins de Montceau-les-Mines est  un conte pour enfants écrit par Pierre Thiry et illustré par Myriam Saci.

Ce petit livre de 68 pages est auto-édité, c'est pourquoi je trouve qu'il est vital de présenter son auteur.

PIERRE THIRY

Administrateur de théâtre, vendeur de disques, programmateur de concerts dans le passé, aujourd'hui il aime flâner chez les bouquinistes, jouer du violoncelle, écrire le soir à la lueur d'une chandelle.

Connu pour son très célèbre premier roman «Ramsès au pays des points-virgules», fiction fantaisiste pour les lecteur de dix à cent-dix ans, accueilli par des critiques positives (mais aussi quelques négatives), et un conte pour enfants : «Isidore Tiperanole et les trois lapins de Montceau-les-Mines» (illustré par Myriam Saci).

Aujourd'hui, il travaille à l'écriture d'un nouveau roman.

Maintenant que vous en savez un peu plus sur l'auteur de Isidore Tiperanole, voici mon avis :

Arthur, Theobald et Justin sont des lapins, tous frères. Chacun d'eux a des passions différentes. Pour Arthur, l'uniforme de chef des gendarmes et la sirène "Pin-pon Pin-pon" d'une voiture de police suffisent à le rendre heureux, Theobald lui, réalise les meilleures glaces de Montceau-Les-Mines et Justin écrit de merveilleux poèmes dont un grand nombre sont publiés dans le journal de la ville.
Mais tous ont le même but : conquérir la belle hermine, Ermelinde de Montceau-les-Mines. Tour à tour ils vont alors tenter leur chance en lui envoyant des lettres de poèmes selon leur prédilection. Mais aucun d'eux n'obtient une réponse. Ils décident alors de venir à sa rencontre dans son magnifique château. Mais ils ignorent que celui-ci est gardé par un terrible gardien maléfique à tête de crocodile, Isidore Tiperanole. 

Comment réussiront-ils à entrer dans le château ?

Autant le dire tout de suite, j'ai moyennement apprécié ce livre. En le lisant je n'avais qu'un souhait : replonger en enfance ! Mais quelques petites "choses" ont décidé du contraire. C'est donc avec un avis mitigé que je ressors de ma lecture.

Le style de l'auteur est trop compliqué pour ce genre de livre. Il y a beaucoup de mots de vocabulaire que les enfants ne comprendront pas forcément. Selon moi, quand on a pour volonté d'écrire un conte à ce lectorat, il faut répondre à plusieurs critères. Mais l'auteur ne prend pas en compte ici la simplicité, et ce point que je souligne n'a fait que retarder ma plongée dans l'univers de Pierre Thiry. Au bout de la quarantième page où là je ne suivais plus du tout l'histoire, je me suis imposé une relecture et globalement, j'ai un peu plus apprécié.

L'histoire m'a beaucoup plu en elle-même. Malgré quelques petites exceptions, les éléments fondamentaux d'un conte pour les juniors sont bien présents : elle est toute simple (quand on l'a comprise) et classique. Mais j'ai quand même eu un sentiment que les détails des personnages ou du récit étaient enchevêtrés les uns aux autres. Ils auraient pu être répartis avec parcimonie dans le livre pour éviter l'effet "bourrage de crane" (pour qu'en plus, on oublie la moitié de tout ce qu'on nous donne ...)
On pourrait lui reprocher de provoquer un style un peu cliché, de vu et revu, (trois personnages qui veulent conquérir le coeur de la plus belle princesse, mais  qui en sont empêchés par le terrible gardien de son château" tout le monde connaît. Mais étrangement et je ne saurai trop me justifier sur ça, avec ce livre, ça passe.

Les personnages sont très différents, entre leurs personnalités, leurs passions... mais leur caractère ne ressort pas assez ! J'ai eu l'impression qu'ils étaient constamment sur la même longueur d'onde et je trouve ça trop simple, ça provoque un aspect robot en les laissant tels quels. Je suis aussi déçu qu'ils ne soient pas "creusés". En général dans les contes on nous raconte toujours un petit bout, le passé des personnages, mais dans ce livre, il n'y a que le présent de narration qui est utilisé.

Mais il nous réserve quelques petites surprises et des rebondissements ! J'ai été très étonné à la fin puisqu'on sort totalement du stéréotype, du conte où on devine la fin. Elle se montre totalement imprévisible ! Autant dire que Pierre Thiry remonte dans mon estime et j'en suis ravi !

Il y a également de très beaux dessins, illustrés par Myriam Saci que vous pourrez retrouver sur son blog d'illustrations, très connu ici. Eux en revanche parviennent à nous faire revenir en enfance en toute simplicité. Avec ces couleurs, ces formes, on redevient vite Gaga pendant un petit quart d'heure :)

Arthur, Theobald et Justin

Même s'il s'agit d'un livre qui est auto-édité, quelques détails techniques m'ont dérangé. La police d'écriture trop grosse, l'espacement entre les lignes trop important, pour 68 pages, il aurait pu en contenir beaucoup moins et être tout aussi agréable à lire ! Son coût est quand même de 11€ ce que je trouve excessivement cher pour un conte d'enfants (surtout exécuté de la sorte). Sans doute ce sont les contraintes de l'auto-édition.

En conclusion, Isidore Tiperanole et les trois lapins de Montceau-les-Mines est parvenu en parti à me faire retourner en enfance.  Au vu du style et de l'histoire, le lectorat visé devrait-être un génie pour comprendre ce conte. Les détails techniques sont quelque peu dérangeants mais le souci principal est le coût du livre. On admirera les beaux dessins de Myriam Saci qui en feront sourire plus d'un, et même si l'on a pas trop apprécié ce petit conte, on réclame une chose : le prochain livre ! Alors monsieur Thiry, faites-nous rêver !

 Une mini-déception !